
L’auteur Jean Giono
Jean Giono, naît en 1895 et meurt en 1970 à Manosque. Il est issu d’une famille d’origine piémontaise. Son père est cordonnier. Sa mère dirige un atelier de repassage. Enfance pauvre.
Le pacifiste
Pendant la première guerre mondiale, il est envoyé au front à Verdun puis en Belgique. Cette expérience est traumatisante. Il perd au combat nombre de ses amis et camarades. Lui-même sera gazé. Choqué par l’atrocité des actions guerrières, la veine militante de Jean Giono le pousse à s’engager dans un comité antifasciste. L’absurdité de la guerre se dresse comme un décor, une toile de fond, dans l’oeuvre de Giono.
L’écrivain de la nature
Toute son œuvre comporte de nombreux romans où la nature tient une grande place. Giono est un écrivain de la ruralité. Ses récits ont pour cadre le monde paysan provençal. Son œuvre romanesque dépeint la condition de l’homme dans le monde, face aux questions morales et métaphysiques et possède une portée universelle.
Une œuvre littéraire primée et une ouverture sur le cinéma
En 1929, il reçoit le prix américain Brentano pour son premier roman : Colline, ainsi que le prix anglais Northcliffe, en 1930, pour son roman Regain. En 1932, il est fait chevalier de la Légion d’honneur. Giono écrit plusieurs textes engagés, tels que Refus d’obéissance, Lettre aux paysans sur la pauvreté et la paix, Précision et Recherche de la pureté .
En 1953, il obtient le Prix littéraire Prince Pierre de Monaco qui vient récompenser toute son œuvre.
En 1954, Giono est élu à l’Académie Goncourt.
De nombreux ouvrages de Giono ont été adaptés au cinéma. Notamment par Marcel Pagnol. Jean Giono est élu Président du Jury du Festival de Cannes en 1961.
La beauté de la langue française danse sur le fil de son oeuvre. Giono est un artisan de l’écriture qui sculpte ses phrases et peint ses mots comme un poète. Un grand écrivain qui reste en marge de tous les courants littéraires de son temps.
Le Centre Jean Giono à Manosque + d’infos . Giono sur Wikipedia + d’infos

L’homme qui plantait des arbres
La particularité de cette oeuvre née aux USA
« L’homme qui plantait des arbres » est une nouvelle écrite en 1953 par Jean Giono. Voir l’article plus complet sur la naissance de cette oeuvre aux USA. + d’infos
Une ode à la nature, à l’opiniâtreté et la générosité
Ce texte véhicule de nombreux messages : écologiques, humanistes, politiques. L’histoire du berger, Elzéard Bouffier, est en effet considérée dans la littérature écologiste comme une parabole de l’action positive de l’homme sur son milieu et de l’harmonie qui peut s’ensuivre. La nouvelle est également une ode au travail, à l’opiniâtreté, à la patience, à l’humilité, la générosité et à la ruralité.
Publié d’abord aux USA, le texte connait une renommée internationale. Traduit en 40 langues
« L’homme qui plantait des arbres » initialement publié en anglais, a été traduit dans le monde entier, en une quarantaine de langues. Dont les langues italienne, allemande, norvégienne, japonaise, russe et chinoise.
Commandée à Giono par le Reader’s Digest en 1953, la revue américaine ne publiera pas cette Nouvelle. En effet, le texte de Giono ne remplissait pas une condition essentielle imposée par le Reader’s Digest pour sa rubrique : la réalité des personnages. Giono, romancier, a écrit une fiction. En 1954, c’est un grand magazine féminin américain, Vogue, qui propose à Giono de publier son texte, sans aucune condition. Giono accepte et exonère Vogue des droits d’auteur, en guise de remerciements. En mars 1954, Vogue publie la nouvelle aux USA, en anglais, « The man who planted hope and grew happiness » (L’homme qui a semé l’espoir et fait grandir le bonheur).
Texte de Giono paru dans Vogue, en anglais, le 15 mars 1954
Entre 1956 et 1958, le texte parait en Grande Bretagne, en Allemagne et en Italie. En 1963, le magazine Vogue publie de nouveau le texte de Giono dans son volume anthologique The World in Vogue. Le texte fait le tour du monde et des langues.
En 1973. En France, la Revue Forestière, n°6, publie, pour la première fois, le texte de Giono en français. Giono est mort en 1970. C’est sa fille qui lui donne le titre français que nous connaissons.
Un film d’animation. Oscar du meilleur court métrage 1988
Le récit de Giono a donné lieu à un film d’animation canadien du même titre, en 1981. Produit par Radio Canada. Réalisé par l’illustrateur Frédéric Back et lu par Philippe Noiret. Deux grands prix : Grand prix au Festival international du cinéma d’animation à Annecy en 1987.
Oscar du meilleur court métrage décerné par l’Academy of Motion Picture Arts and Sciences de Los Angeles, aux États-Unis, le 11 avril 1988.
Une oeuvre littéraire tout public que la France a classé dans la littérature jeunesse
L’Homme qui plantait des arbres est aujourd’hui reconnue comme une œuvre majeure de la littérature d’enfance et de jeunesse. Mais ce texte a été écrit comme une nouvelle pour adultes et s’adresse à tout public. Voir l’intéressante fiche pédagogique publiée par l’Académie de Versailles.
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