Thérèse de Lisieux, metteuse en scène et comédienne

Thérèse de Lisieux interprète Jeanne d’Arc

Une femme que j’admire. Pour plusieurs raisons. Elle est normande, comédienne. Elle utilise l’écriture et le théâtre pour exprimer sa foi et affirmer des idées qui se sont imposées à l’Eglise catholique.

Elle se nomme Thérèse Martin. Nait à Alençon (Calvados) en 1873.
Meurt en septembre 1897.
Elle se fait religieuse à l’âge de 15 ans. Au Carmel de Lisieux (Calvados).
Elle a pris le nom religieux de Thérèse de l’enfant Jésus et de la sainte face.
La spécificité qui m’a séduit chez cette personne :
Elle est femme. Jeune. Belle. Très belle. Hypersensible. Passionnée. Elle a gardé une âme d’enfant. Et une réflexion d’adulte.
Religieuse à 15 ans. Ecrivaine à 18 ans.
Autrice de théâtre et comédienne dès l’âge de 21 ans. A son répertoire : 8 pièces de théâtre. Dont l’interprétation, comme comédienne, d’une Jeanne d’Arc.
Et toute cette production artistique se réalise à l’intérieur de son couvent.
Elle met en scène, au sein du Carmel, ses collègues sœurs, son aumônier. Ses pièces sont jouées au sein de son institution.
Ses textes dramatiques se déroulent dans l’univers ecclésiastique de l’époque. Avec le langage de son temps. Son style semble un peu puéril au premier abord. Elle dialogue directement avec Dieu dans certains écrits. Ou bien des questions philosophiques et théologiques sont présentes à travers les personnages de ses pièces (Saint Stanislas).
Certains textes sont écrits en vers (Jésus à Béthanie).
Ses thèmes favoris. La mort. L’amour. L’humilité. L’écoute. Le pardon. La prière.
Thérèse prend la forme d’expression théâtrale pour écrire, illustrer et interpréter, elle-même, la quête spirituelle de son âme d’enfant. Qui tente de se rapprocher de la vie de Jésus. De ressembler à lui. Son message général : Chaque geste du quotidien peut être une prière, une louange vers Dieu. Ses idées, elle les a mises en pratique. Le fait de créer rue pièce de théâtre avec les personnes qui se trouvent autour d’elle, dans son propre milieu, constitue une fabuleuse prière collective.
Deux des messages qui ressortent de ses textes théâtraux m’ont interpellé. Et que je tente de résumer ici :

° L’amour

Arrêtons de montrer un Dieu vengeur qui punit. Arrêtons de vouloir punir, nous aussi. Privilégions l’écoute, le pardon et l’amour au sens large et avec un grand A.
Ce qui constitue un tournant dans la pensée de l’Eglise.

° L’espoir

La mort n’est pas une finalité. Mais un simple passage d’une vie à l’autre. Il existe un lien entre les morts et les vivants.

Thérèse de Lisieux meurt à l’âge de 24 ans de tuberculose. Elle est nommée Docteur de l’Eglise en 1997. Une troisième femme qui figure parmi les Trente trois sages de l’Eglise catholique, toutes et tous théologiens.